L’épandage des eaux excédentaires des sucreries et sucreries-distilleries permet le recyclage de matières organiques et d’éléments fertilisants par leur restitution aux sols agricoles avec les bénéfices suivants :
- La substitution de fertilisants chimiques (N, P, K), représentant dans certains cas des apports très importants avec un impact agronomique favorable et des économies substantielles
- L’amélioration des sols par la restitution de matières organiques et la réduction de leur érosion du fait de la restitution des terres, notamment lors des épandages d’eaux terreuses durant la campagne sucrière
- La préservation de la ressource en eau, notamment lors des épandages d’eaux décantées dans la période d’intercampagne
Les effluents des IAA sont composés d’eau et d’éléments en provenance majoritaire des matières premières. Leur restitution à l’agriculture permet la satisfaction d’une partie importante des besoins des cultures en eau, en nutriments et en matières fertilisantes. L’eau excédentaire contribue à la recharge des nappes souterraines.
Ce sont ces arguments qui ont conduit nos industries, avec l’appui de l’administration française, en se basant sur les données de suivi de l’ASAE (Association de Suivi Agronomique des Epandages), à proposer et à obtenir que l’épandage des effluents des IAA soit intégré parmi les Meilleures Techniques Disponibles (MTD) de préservation des ressources (MTD 11)[1].
| Epandage des effluents aqueux sur les sols | Après un traitement approprié, les effluents aqueux sont épandus sur les sols afin de tirer parti de leur teneur en éléments nutritifs, ou pour utiliser l’eau. | Uniquement applicable s’il existe un bénéfice agronomique avéré, s’il est établi que le niveau de contamination est faible et s’il n’y a pas d’incidence négative sur l’environnement. L’applicabilité peut être limitée par : – La faible disponibilité de terrains appropriés adjacents à l’installation. – L’état du sol et les conditions climatiques locales (par exemple, dans le cas de champs inondés ou gelés) ou pas la législation. Les dispositions des articles 36 à 42 de l’arrêté du 2 février 1998 modifié susvisé s’appliquent. |
[1] Arrêté du 27 février 2020 relatif aux meilleures techniques disponibles (MTD) applicables à certaines installations classées du secteur de l’agroalimentaire relevant du régime de l’autorisation au titre des rubriques 3642, 3643 ou 3710