L’industrie sucrière est une industrie d’extraction et de séparation : elle fait appel à de nombreux procédés physiques nécessaires pour isoler le sucre contenu dans les cellules de la betterave. L’usine requiert des équipements industriels importants qui sont dimensionnés pour transformer sur environ 100 jours jusqu’à plusieurs millions de tonnes de betteraves. L’industrie sucrière est une industrie lourde et capitalistique. Le travail de la betterave est une activité très fortement saisonnière qui doit se réaliser le plus rapidement possible après la récolte car la betterave est une denrée périssable.
De la plante au sucre : le process sucrier
Le procédé consiste à extraire et conserver le sucre dans un état permettant son stockage et son transport. Il sépare la molécule de saccharose naturellement présente dans la racine de betterave de ses autres composants en 4 étapes après son lavage : diffusion, épuration, évaporation, cristallisation.
Extraction du sucre par diffusion
L’épuration calco-carbonique
L’évaporation multiple effets
Cristallisation
Les entreprises sucrières poursuivent leurs efforts dans une vision de long terme associant préservation de la ressource en eau vers l’autonomie hydrique des établissements et optimisation énergétique vers la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 35% d’ici 2030 et de plus de 80% d’ici 2050.
L’industrie sucrière investit lourdement pour réduire sa consommation d’énergie (première dépense après l’achat de la betterave) et renforcer la part des énergies les moins polluantes. A production équivalente, le secteur sucrier français a réduit de 25% sa consommation d’énergie et de plus de 30% ses émissions de CO² par rapport à 1990.
Le schéma énergétique sucrier
La décarbonation de l’outil industriel sucrier français est possible
Les sucreries sont toutes structurellement excédentaires en eau. L’eau retirée des betteraves (composées de 75% d’eau) est recyclée à plusieurs reprises dans le process sucrier sous forme de vapeur, d’eau condensée, d’eau de presse en diffusion et, in fine, pour le lavage de betteraves. Cet excédent d’eau est restitué au milieu naturel après traitement.