Historique de l’Industrie Sucrière Française

Jusqu'au début du 19ème siècle

On ne connaissait que le sucre de canne, un produit de luxe consommé en quantités relativement faibles et réservé aux classes aisées. Le sucre consommé en France est produit dans les colonies, les « îles à sucre » : Martinique, Guadeloupe, Saint-Domingue, et raffiné en France.

L’idée d’extraire le sucre d’autres plantes, notamment la betterave, se développe sous les contraintes. Napoléon interdit d’escale dans les ports français tout navire britannique des guerres napoléoniennes en 1806 et en 1807 le Royaume-Uni impose un blocus continental, stoppant le commerce maritime.

1808 – 1914

L’idée d’extraire le sucre d’autres plantes, notamment la betterave, se développe sous les contraintes des guerres napoléoniennes.

1806

1806

Napoléon interdit d’escale dans les ports français tout navire britannique.

1807

1807

Le Royaume-Uni impose un blocus continental, stoppant le commerce maritime.

1811

1811

Un décret impérial impose la mise en culture de la betterave dans la plupart des départements français.

1812

1812

Un autre décret met en place des licences de fabrication du sucre de betterave, fondant ainsi l’industrie du sucre de betterave en France.

1814

1814

Plus de 200 sucreries de betterave sont en activité.

La production de sucre de betterave cohabite difficilement avec celle du sucre de canne colonial, fiscalement désavantagée.

1839

1839

Les sucriers coloniaux déclenchent « la guerre des sucres ».

1843

1843

Une loi établit une égalité de traitement fiscal, favorisant le développement du sucre de betterave.

Entre 1840 et 1873, la production de sucre de betterave passe de 27 000 à près de 300 000 tonnes.

1867

1867

À Douai, l’Assemblée Générale constitutive du « Comité Central des Fabricants de Sucre » est créée.

1886

1886

Ce comité devient le Syndicat National des Fabricants de Sucre.

Entre 1874 et 1884, la sucrerie française connaît des difficultés face à la concurrence allemande et autrichienne.

1884

1884

Une réforme fiscale établit une taxation basée sur la betterave plutôt que sur le sucre, favorisant les betteraves riches en sucre et renforçant l’industrie sucrière française.

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1914 – 1957

La Première Guerre mondiale entraîne la destruction de nombreuses sucreries.

Après-guerre

Après-guerre

Les sucreries reconstruites sont plus grandes, et de petites entreprises familiales fusionnent sous l’égide de grands propriétaires.

1912 – 1927

1912 – 1927

Le nombre de sucreries passe de 213 à 108.

Années 1930

Années 1930

La production dépasse à nouveau les 700 000 tonnes, entraînant une crise de surproduction en raison des importations coloniales.

Face à cette situation, les producteurs français mettent en place un contingentement volontaire et un financement des exportations, devenus ensuite des mesures publiques. C’est la naissance d’une organisation économique et d’une interprofession qui perdure jusqu’à aujourd’hui.

1939 – 1945

1939 – 1945

La Seconde Guerre mondiale entraîne une nouvelle vague de destructions.

Après-guerre

Après-guerre

De nouvelles sucreries sont construites, et certaines distilleries se transforment en sucreries.

1953/1954

1953/1954

La campagne sucrière atteint son niveau le plus élevé après la guerre, avec 110 sucreries produisant près d’1,5 million de tonnes de sucre.

Pour réguler cette croissance, le système de contingentement et de financement des exportations est rétabli, cette fois avec la participation des planteurs de betterave.

1954

1954

Création du Groupement National Interprofessionnel de la Betterave, de la Canne et des Industries Productrices de Sucre et d’Alcool (qui deviendra plus tard le CIPS).

1955

1955

Création du Centre d’Études et de Documentation du Sucre (CEDUS).

8 juin 1955

8 juin 1955

Signature de la première convention collective des sucreries, sucreries-distilleries et raffineries.

Pendant cette période d’après-guerre, l’industrie sucrière et la production de betterave connaissent des progrès techniques et technologiques considérables.

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1957 – Aujourd’hui

1957

1957

Le Traité de Rome et la nouvelle Politique Agricole Commune transfèrent la gestion des principaux marchés agricoles, dont le sucre, à la Communauté Economique Européenne (CEE).

1967

1967

Le premier « règlement Sucre » (Organisation Commune du Marché du Sucre) est adopté. Il reprend les principes de contingentement de la production (les « quotas »), de prix de soutien et d’aides à l’exportation.

Depuis sa création, l’OCM Sucre a favorisé un développement économique important de l’industrie sucrière. La production de sucre en France passe de 2,5 à près de 5 Mt.

2006

2006

La réforme de l’OCM sucre, qui réduit les quotas de production, les prix de soutien et les possibilités d’exportation, entraîne une forte restructuration sucrière en Europe : 5 sucreries sur 30 ferment en France.

2013

2013

La réforme de la PAC met fin aux systèmes des quotas et du prix minimum de la betterave à partir de 2017.

2017-2018

2017-2018

Première campagne sans quotas pour 25 sucreries en France (5 sociétés). La concurrence intra et extra européenne s’accroit.

2020

2020

Crise de la jaunisse : sans plus de protection néonicotinoïde contre les pucerons porteurs des virus de la jaunisse, le rendement betteravier national chute de près de 30%.

Les enjeux se multiplient : perte de solutions phytosanitaires, décarbonation, multiplication des concessions à nos partenaires commerciaux, contexte géopolitique et augmentation des charges.

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Le SNFS a publié en 2012 un livre retraçant les 200 ans de l’industrie sucrière en France. Pour se le procurer, merci de contacter le SNFS en passant par le bouton ci-dessous.

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