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La campagne sucrière 2011/12 en France

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Après la baisse de 12% des surfaces en 2008/09, en conséquence des abandons de quotas, les surfaces betteravières françaises ont augmenté de 6,5 % en 2009/10 et de 2,3 % en 2010/11. En 2011/12, une nouvelle hausse de 2,6 % a été enregistrée.

La campagne sucrière 2011/12 en France

Évolution des surfaces betteravières

Après la baisse de 12% des surfaces en 2008/09, en conséquence des abandons de quotas, les surfaces betteravières françaises ont augmenté de 6,5 % en 2009/10 et de 2,3 % en 2010/11. En 2011/12, une nouvelle hausse de 2,6 % a été enregistrée.

Les résultats betteraviers

Après une campagne 2010/11 décevante du point de vue des rendements et dans un contexte de cours mondiaux élevés et de tensions sur le marché communautaire, l'augmentation des surfaces en 2011/12 s'explique par le souci de garantir une production suffisante pour répondre à la demande alimentaire et industrielle (distilleries notamment) et aux besoins d'exportation.

A l'image de ce qui s'était passé en 2009/10, le rendement betteravier à 16°S de la campagne 2011/12, avec 96,7 tonnes/ha, a excédé, et de loin, la moyenne sur 5 ans, donnant lieu à une récolte dépassant largement les attentes.

Des semis précoces, un printemps et un automne chauds couplés à un été humide ont favorisé un bon développement des racines. Bien qu'à un niveau honorable, la richesse a pâti du manque de luminosité de l'été. Le rendement betteravier effectif est ressorti à 79,9 tonnes/ha et la richesse à 18,7°S, contre 72,5 t/ha et 18,1°S en 2010/11 et 74,4 t/ha et 19,5°S en 2009/10.

Le rendement de sucre acheté a atteint 15 t/ha, contre 13,1 t/ha en 2010/11 et 14,5 t/ha en 2009/10 et constitue un record historique. 20 usines sur 25 ont affiché un rendement de sucre acheté supérieur à 14,5 tonnes/ha.

Une faible pluviométrie pendant les arrachages, de même que la forte utilisation du déterrage, ont permis de maintenir la tare terre à un niveau satisfaisant : 8,8%, contre 9,3% en 2010/11. Le taux de collet ressort à 8,8%.

La campagne de fabrication

Fin août, les fabricants de sucre s'attendaient à une récolte supérieure d'environ 300 000 tonnes à celle de 2009/10, qui déjà était considérée comme excellente.

Aussi, dans leur grande majorité, les usines ont commencé la campagne plus tôt qu'en 2009/10. Plusieurs d'entre elles ont commencé le râpage des betteraves le 10 septembre 2011 et la montée en puissance a été rapide. Dès le 15 septembre, 16 usines fonctionnaient et les 25 usines, dès le 22 septembre.

La durée de campagne s'est établie à 112 jours, contre 102 jours en 2010/11 et 103 jours en 2009/10. La dernière usine a terminé les opérations de râpage le 21 janvier 2012. Pour quelques usines, des problèmes techniques ont retardé la fin de campagne de deux ou trois jours.

Les durées de campagne se sont étalées entre 78 et 130 jours (68 et 112 jours en 2010/11). Quinze usines affichent une durée de campagne supérieure à 110 jours. Depuis la fermeture de cinq sucreries en 2008/09, en conséquence de la réforme de l'OCM Sucre, la durée de campagne sucrière moyenne ne cesse d'augmenter en France.

La production physique de sucre 2011/12 se monte à 5,059 millions de tonnes, contre 4,345 millions de tonnes en 2010/11, soit une hausse de 16 %, et à comparer avec 4,700 millions de tonnes en 2009/10.

En France, l'année sucrière 2011/12 aura été marquée par l'annonce de l'OPA de Cristal Union sur le groupe Vermandoise et par l'absorption par Cristal Union de la sucrerie de Bourdon, ces deux opérations prenant effet en mars 2012, pour la campagne 2012/13.